Vivre en Afrique du Sud fait souvent froid dans le dos. Des journaux ont parlé de cette femme de 92 ans violée et tuée à son domicile, il y a des panneaux au bord des routes prévenant « vous entrez dans une zone dangereuse », les maisons individuelles peuvent être hérissées de barrières électriques qui annoncent « ne pas toucher, danger de mort ».
Pourtant, les choses s’améliorent. La police se félicite de ses dernières statistiques, qui montrent un recul de 3,5% des crimes contre la personne, comme les meurtres et viols, ainsi que des crimes qui inquiètent le plus les Sud-Africains, à savoir les braquages de voiture et cambriolages de maisons qui peuvent rapidement devenir violents.
Plus on prend de recul, plus les perspectives semblent positives. Sur huit ans, les atteintes à la personne ont diminué de 35%. La police attribue ce succès à une meilleure organisation et une meilleure formation de ses officiers.
Mais plus de 15 000 meurtres par an, cela reste tout de même un chiffre extraordinairement élevé. Quant aux agressions sexuelles, le ministre de la police avoue qu’elles restent « obstinément élevées », et c’est d’autant plus inquiétant que 40% des victimes sont des enfants. La bataille contre le crime est encore loin d’être gagnée.