Le président de la République Jacob Zuma a rencontré mardi après-midi les différents acteurs du secteur. Chambres des mines, patronats, syndicats, gouvernement, c’est toute l’industrie minière qui s’est engagée à travailler ensemble. L’heure est grave : il s’agit de mettre en place des mesures pour sauver une industrie cruciale pour l’économie du pays. Plusieurs groupes miniers ont en effet déjà annoncé d’importantes suppressions d’emplois d’ici la fin de l’année, notamment dans le secteur desmines de platine. On parle au total de 12 000 à 19 000 licenciements d’ici Noël.
Des suppressions de postes inévitables
Une vraie catastrophe pour l’Afrique du Sud, où le chômage s’élève déjà à près de 25% de la population active et qui accuse un ralentissement notable de sa croissance. Pour Joseph Mathunjwa, président d’Amcu, un petit syndicat radical, les pertes d’emploi sont inévitables. « La seule méthode doit être d’examiner qui est proche de la retraite, qui souhaite partir volontairement, pour faire de la place pour ceux qui veulent rester, former certains à d’autres métiers, juge le syndicaliste au micro de RFI. Mais il ne faut pas se leurrer. Au final, il y aura des pertes d’emploi. »
Aucun détail n’a été donné à l’issue de la réunion sur les mesures qui vont être prises. Seules quelques pistes ont été évoquées : réduction d’effectifs, gel des salaires, arrêt des grèves et formation à d’autres métiers. Une crise qui tombe mal pour le gouvernement, à moins d’un an des élections municipales.