Plus de 15% de la main d'œuvre de Lonmin pourrait être affectés par ce plan de restructuration. Le géant du platine a annoncé la fermeture de deux de ses puits peu rentables, et la suppression de 6 000 emplois en Afrique du Sud. Ces chiffres comprennent 1 300 départs volontaires déjà annoncés au mois de mai.
L'effondrement des cours du platine ces dernières années, combiné à l'augmentation des salaires et du prix de l'électricité notamment, ont placé le numéro trois mondial du platine en difficulté financière.
Lonmin assure que ce plan est nécessaire pour protéger la majorité des emplois et préserver les activités de la compagnie. Premier à réagir, le syndicat Num a dénoncé « une décision brutale », qui va entrainer « un bain de sang pour l'emploi dans l'industrie minière ». Le syndicat promet de se « battre pour éviter ces destruction d'emploi ».
Ce premier plan social pourrait en annoncer d'autres, dans un contexte de baisse générale de l'activité minière en Afrique du Sud. Une mauvaise nouvelle pour la croissance sud-africaine déjà en berne.
Lonmin a du faire face l'année dernière à près de cinq mois de grève de ses salariés. En 2012, un mouvement social illégal avait conduit à la mort de 34 mineurs abattus par la police près de la mine de Marikana, propriété de la compagnie.