Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le drapeau américain ne flotte pas encore sur une ambassade à Mogadiscio, c’est un chargé d’affaires qui va gérer les dossiers, et les Somaliens devront se déplacer jusqu’à Nairobi au Kenya pour toute démarche, mais c’est un premier pas.
John Kerry a tenu la promesse faite sur place en mai dernier. Un voyage historique selon le département d’Etat, même si le chef de la diplomatie américaine avait passé quelques heures seulement à l’aéroport de Mogadiscio où les officiels somaliens s’étaient déplacés.
Washington estime que les conditions de sécurité ne sont toujours pas réunies pour une installation sur place. Toutefois, selon le communiqué, les diplomates affectés à cette représentation américaine à distance « auront pour mission » « de se rendre régulièrement sur le terrain, dans la mesure du possible ».
Il faudra par ailleurs des semaines, voire des mois, avant qu’un ambassadeur des Etats-Unis en Somalie ne prenne ses fonctions, car même si la Maison Blanche annonce une nomination, celle-ci doit être confirmée par le Sénat. Or, la majorité républicaine de la chambre haute n’est pas bien disposée à l’égard des décisions de politique étrangère de Barack Obama.