Guinée-Bissau : l’impasse politique perdure

En Guinée-Bissau, le pays est toujours dans une impasse politique. Le président bissau-guinéen, José Mario Vaz, a dissous, mercredi 12 août, le gouvernement de Domingos Simoes Pereira. Les deux hommes sont pourtant issus du même parti, le PAIGC, mais le président a évoqué une crise de confiance à l’égard du Premier ministre. Depuis, le parti majoritaire a de nouveau proposé le nom du Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, afin de former un nouveau gouvernement. On attend la réponse du chef de l’Etat.

C’est un dialogue de sourds qui s’est engagé dans le pays. La formation au pouvoir, le PAIGC, a reproposé, samedi, au chef de l’Etat le nom de Domingos Simoes Pereira comme Premier ministre, trois jours après son limogeage. Selon Adja Satu Camara, responsable politique du parti, si le président rejette la proposition, le parti « la reconduira jusqu’à l’épuisement de la procédure », a-t-elle précisé.

Joint par RFI, Miguel Trovoada, représentant des Nations unies en Guinée-Bissau, confirme que le président de la République a entamé des consultations avec les partis politiques, qu’il a « naturellement adressé une invitation au parti majoritaire » pour qu'il propose un nom pour le poste de poste de Premier ministre. 

Que le PAIGC propose une nouvelle fois Domingos Simoes Pereira plonge de fait le pays dans une impasse politique mais Miguel Trovoada explique qu’il faut tout faire pour que la situation n’évolue pas vers une confrontation.

« Le président de la République doit dire ce qu’il en pense et [reviendra]sûrement [vers le] parti pour demander une autre candidature. Ce sera alors au parti de reconsidérer la situation ou bien d’insister avec le même nom ou alors de trouver une autre alternative », a estimé Miguel Trovoada.

« Pour le moment, nous sommes en contact avec toutes les parties, à savoir les institutions de l’Etat, la société civile, les partis politiques et tous ceux qui réellement ont mot à dire dans l’évolution de la situation. Notre rôle est d’essayer de suivre cette situation, de parler avec les uns et les autres et d’appeler au dialogue pour que la crise soit résolue dans ce cadre et n’évolue pas vers une situation de confrontation qui pourra ouvrir les portes à d’autres aventures ».

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