C’est seulement après avoir écouté les membres du Conseil d’Etat que le président José Mario Vaz va se prononcer sur la dissolution ou non du gouvernement. « Je viens de recevoir une note d'information qui indique que la réunion du Conseil d'Etat n'aura pas lieu, indique à RFI Cipriano Cassama, président de l’Assemblée nationale et membre du Conseil d’Etat. Les députés membres de cet organe, sachez que la réunion a été reportée jusqu'à nouvel ordre. »
Pour autant, les concertations se poursuivent. Un groupe d’anciens et de chefs traditionnels a rencontré le Premier ministre lundi 10 août avant d’être reçu au Palais dans l’après-midi. Rien n’a filtré de l’entretien. Les partisans du Premier ministre maintiennent toujours le sit-in, même si le dispositif mis en place devant l'édifice a été allégé. Ils se disent déçus mais déterminés à mettre la pression.
Le bureau du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), la famille politique du président Vaz, menace de lui retirer la confiance politique s’il persiste dans sa décision de dissoudre le gouvernement. Dans un communiqué auquel RFI a eu accès, le bureau politique du parti au pouvoir rend responsable le président de la République des conséquences qui peuvent découler d’un blocage des institutions par un manque de dialogue. Celui-ci pouvant conduire à l’exigence et la convocation d'élections générales anticipées.