On craignait une véritable démonstration de force entre partisans du président José Mario Vaz et ceux proches de son Premier ministre Domingos Simoes Pereira. Il n’en a finalement rien été. Domingos Simoes Pereira avait lancé un appel au calme largement suivi par ses partisans qui, depuis trois jours, battent les dalles devant le palais. « Allez recevoir le président de la République à bras ouverts. Ouvrez-lui les portes du palais. Faites preuve de civisme tout en présentant vos revendications, dans le respect de la loi et des règles démocratiques », a-t-il déclaré.
Au sortir de l’aéroport, le président Vaz, son Premier ministre et le président de l’Assemblée nationale Cipriano Cassamá, la main dans la main, ont fait ensemble une centaine de mètres devant une foule très agitée. Dans une brève déclaration à la presse, le président Vaz a assuré qu’il s’adressera à la nation après une réunion avec le Conseil d’Etat, un organe de consultation rattaché à son cabinet.
« J’étais en pleine réunion du Conseil d’Etat quand mon ami et frère, le président Macky Sall, président en exercice de la Cédéao [Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest] et le président Alpha Condé m’ont dit qu’ils souhaitaient échanger avec moi des idées à propos de la situation dans la sous-région, spécialement à propos de la Guinée-Bissau. Nous avons eu deux réunions. Je ferai un message à la Nation sous peu de temps à ce sujet. »