L'avenir de la Guinée-Bissau se joue à Bruxelles

A Bruxelles, ce mercredi 25 mars, se tient une table ronde des partenaires internationaux de la Guinée-Bissau. Une forte délégation conduite par le Premier ministre Domingos Simoes Pereira se trouve déjà dans la capitale belge depuis lundi 23 mars. Les partenaires analyseront, entre autres, l'épineuse question de la réforme dans le secteur de la sécurité. Le nouveau régime cherche 270 millions de dollars pour entamer cette réforme qui s'étale sur cinq ans et concerne plusieurs centaines d'hommes.

Qui n’avait pas rêvé comme Amilcar Cabral, le héros de l’Indépendance, d’un avenir radieux pour la Guinée-Bissau ? Quarante après, ce projet n’a pas encore su concrétiser les aspirations. Un diagnostic s’impose alors. Le nouveau régime a échafaudé un ambitieux programme de développement étalé sur dix ans, de 2015 à 2025.

Ce programme est basé sur quatre moteurs de croissance : l’agriculture et l’agro-industrie, la pêche, le tourisme et les mines. Les partenaires internationaux du pays analyseront également l’épineuse question des réformes dans le secteur de la sécurité.

Les nombreux soubresauts que la Guinée-Bissau a connu depuis son accession à l’Indépendance en 1974 expliquent les difficultés économiques que le pays traverse. Si l’armée est devenue une cause majeure d’instabilité, sa situation en est aussi l’héritage d’une histoire toute particulière : la guerre d’Indépendance. Celle-ci est terminée il y a une quarantaine d’années. Pour plusieurs observateurs politiques, il n’y a aucune raison de garder autant d’hommes dans les casernes à ne rien faire.


 ■ L'UE lève définitivement les sanctions envers la Guinée-Bissau

L'Union européenne reprend sa coopération avec la Guinée-Bissau. Les dernières restrictions, imposées après les troubles de 2011, ont été définitivement levées mardi 24 mars. Le détail des programmes de financement européens reste à finaliser. Mais cette annonce a été accueillie avec soulagement par les autorités. La ministre bissau-guinéenne de la Défense, Cadi Seidi, se trouvait à Bruxelles. RFI a recueilli sa réaction.

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