Qui n’avait pas rêvé comme Amilcar Cabral, le héros de l’Indépendance, d’un avenir radieux pour la Guinée-Bissau ? Quarante après, ce projet n’a pas encore su concrétiser les aspirations. Un diagnostic s’impose alors. Le nouveau régime a échafaudé un ambitieux programme de développement étalé sur dix ans, de 2015 à 2025.
Ce programme est basé sur quatre moteurs de croissance : l’agriculture et l’agro-industrie, la pêche, le tourisme et les mines. Les partenaires internationaux du pays analyseront également l’épineuse question des réformes dans le secteur de la sécurité.
Les nombreux soubresauts que la Guinée-Bissau a connu depuis son accession à l’Indépendance en 1974 expliquent les difficultés économiques que le pays traverse. Si l’armée est devenue une cause majeure d’instabilité, sa situation en est aussi l’héritage d’une histoire toute particulière : la guerre d’Indépendance. Celle-ci est terminée il y a une quarantaine d’années. Pour plusieurs observateurs politiques, il n’y a aucune raison de garder autant d’hommes dans les casernes à ne rien faire.
■ L'UE lève définitivement les sanctions envers la Guinée-Bissau
L'Union européenne reprend sa coopération avec la Guinée-Bissau. Les dernières restrictions, imposées après les troubles de 2011, ont été définitivement levées mardi 24 mars. Le détail des programmes de financement européens reste à finaliser. Mais cette annonce a été accueillie avec soulagement par les autorités. La ministre bissau-guinéenne de la Défense, Cadi Seidi, se trouvait à Bruxelles. RFI a recueilli sa réaction.