Le document ne cite que six noms, dont le cerveau de l’attaque, le capitaine Pansau Ntchama, sur un total de dix-sept personnes épinglées dans cette affaire. Une affaire qui soulève encore beaucoup d’interrogations à propos des vraies motivations du commando qui a attaqué le 21 octobre 2012 à l’aube une caserne d’un corps d’élite de l’armée.
« Le but n'est pas de libérer simplement ou de faire en sorte que ces personnes ne purgent pas leur peine. Cette grâce présidentielle s’explique par la volonté d’adresser un signal fort à la société bissau-guinéenne pour lui dire que le pardon et la réconciliation sont possibles », explique Octavio Lopes, le chef de cabinet du présent Vaz.
La grâce du président José Mario Vaz tombe au moment où le Parlement se prépare à débattre de l’épineuse question de l’amnistie, pour les auteurs des violences commises ces quinze dernières années. Une amnistie au nom de la réconciliation nationale, dont le processus peine encore à se mettre en place dans les casernes.