Pretoria se prépare-t-elle à se désengager de la CPI ? La saga du président soudanais quittant l'Afrique du Sud sans encombre, malgré une interdiction de la Haute cour de Pretoria a relancé le débat.
Depuis des mois déjà, des voix s'élèvent pour remettre en cause la participation de l'Afrique du Sud à la Cour pénale internationale, accusée de ne cibler que des Africains. L'année dernière, la ministre des Affaires étrangères, Maité Mashabane faisait remarquer que la cour ne représente plus ce pourquoi elle a été créée. Et qu'il est peut être temps de revoir sa coopération avec cette institution.
En tout cas, lors de ce sommet de l'Union africaine à Johannesburg, il en a été question dans les couloirs. Pour Joseph Chilengi du Conseil économique, social et culturel de l'UA, les Etats membres pourraient se retirer de la CPI si il n'y aucune réforme.
« Le continent est bien connu pour sa justice, sa gouvernance et ses droits de l'homme qui fonctionnent bien. Et aucun tribunal fantoche ne viendra perturber notre agenda politique, économique et social. »
En Afrique du Sud, le parti au pouvoir, l'ANC a déjà posé les premiers jalons, indiquant que la CPI n'a plus de rôle à jouer. Et a appelé le gouvernement à en débattre au Parlement.