Corruption à la Fifa: l’Afrique du Sud nie toujours toute implication

Chuck Blazer a témoigné devant la justice américaine en novembre 2013. Son procès-verbal a été rendu public ce mercredi et il est accablant pour la Fifa. L’ancien secrétaire général de la Concacaf, la confédération nord-américaine, a reconnu devant les enquêteurs qu'il y avait eu des pots-de-vin versés par le Maroc et l'Afrique du Sud pour l'obtention des Coupes du monde de 1998 et 2010. Des informations contestées par les autorités sud-africaines.

En Afrique du Sud, il n’y a pas de réaction officielle pour le moment, mais la question est de savoir quel impact vont avoir ces dernières révélations puisque Pretoria continue de nier toute corruption. Mercredi encore, et pour la quatrième fois, le ministre sud-africain des Sports a catégoriquement rejeté les accusations de pots-de-vin. Selon la justice américaine, Pretoria aurait versé dix millions de dollars à l’ex-vice-président de la Fifa, Jack Warner, en échange de trois votes.

Mercredi, le ministre est passé à l’offensive. Dix millions de dollars ont bien été versés au football caribéen, a précisé le ministre Fikile Mbalula, mais il s’agit d’une somme destinée à un fonds de solidarité panafricaine, maintient-il. Un fonds pour aider le développement du sport au sein de la diaspora dans les caraïbes. « Le fait que dix millions de dollars aient été versés à un programme approuvé en toute légalité n'équivaut pas à un pot-de-vin », a-t-il martelé.

Le ministre s’en est également pris à la justice américaine accusant les Etats-Unis de jouer au gendarme du monde : « Nous refusons d'être pris en otage dans une bataille entre les autorités américaines et la Fifa. Nous n’avons pas un problème avec les Etats-Unis, ils trouveront en nous un allié pour combattre la corruption, partout il y en a. »

Partager :