Ban Ki-moon l'a annoncé par l'intermédiaire de son porte-parole, Stéphane Dujarric. Une enquête externe indépendante sera diligentée sur l'affaire des viols présumés commis sur des enfants en Centrafrique par des militaires internationaux. L'ONU annoncera dans les jours qui viennent à qui elle sera confiée.
Dans cette affaire, 14 militaires français ainsi que des soldats tchadiens et équato-guinéens sont mis en cause par des témoignages d'enfants, recueillis par des agents de l'ONU en 2014.
A l'époque, il n'y avait pas de casques bleus en Centrafrique, mais la machine onusienne a été très critiquée pour la façon dont le dossier a été traité. « Cela n'a pas été géré comme le secrétaire général l'aurait voulu », a reconnu mercredi Stéphane Dujarric.
Inaction une fois les premiers entretiens réalisés avec les enfants, sanction contre le fonctionnaire onusien qui a transmis le rapport préliminaire aux autorités françaises, refus de lever l'immunité de l'agent qui a recueilli le récit des enfants... Les enquêteurs français ont d'ailleurs dû se résoudre à l'interroger par écrit et n'ont reçu ses réponses qu'au bout de plusieurs mois.
Pendant ce temps à Paris, on s'achemine vers la déclassification de l'enquête interne de l'armée sur la façon dont la chaine de commandement a réagi une fois alertée. Jean-Yves Le Drian aurait donné son feu vert. On ne s'attend pas pour autant à de nouvelles révélations. Rappelons qu'aucun des militaires mis en cause, dont certains auraient été identifiés, n'a été entendu lors de l'enquête préliminaire.