Les experts de l'ONG CAR (Control Armament Research) ont eu accès à des stocks d'armes et de munitions saisis par l'armée régulière aux combattants de Riek Machar. Ils ont découvert que ces munitions étaient pour plus des deux tiers fabriquées au Soudan et datées de l'année 2014.
Ces munitions auraient été livrées aux hommes de Riek Machar entre septembre et octobre 2014 au cours des largages par avion dans la région de Malakal, dans l'Etat du Haut-Nil, une zone sous contrôle partiel des rebelles.
Ces munitions, affirme CAR, sont du même type que celles livrées en 2012 par Khartoum à des groupes rebelles sud-soudanais et que l'ONG avait déjà pu expertiser. Par ailleurs, une partie de ces munitions est composée de cartouches fabriquées en Chine.
Les autorités soudanaises réfutent les affirmations de CAR. « Nous encourageons les négociations entre les deux parties en conflit au Soudan du Sud, affirme un responsable des Affaires étrangères, nous ne pouvons donc armer un camp contre l'autre ».
Quoi qu'il en soit, les révélations de l'ONG britannique confirment l'implication croissante des voisins du Soudan du Sud dans ce conflit. En octobre 2014, l'Ouganda s'engageait à fournir des armes au président Salva Kiir, provoquant à l'époque la colère du camp Machar.