Le jeune opposant ne fait pas partie des têtes d'affiche de l'opposition gambienne comme Ouseinou Dabo ou Ahmat Ba, mais il ambitionne d'incarner l'avenir. Problème, comment rentrer en Gambie, alors qu'il a soutenu la tentative de putsch du 29 décembre dernier.
« Moi aujourd'hui, je ne peux pas prendre mon avion et descendre en Gambie. Bien évidemment, je vais me faire arrêter, bien évidemment je vais disparaître et peut-être je serais manger par ses crocodiles (du président gambien, Yahya Jammeh) » craint Sheik Sidia Bayo.
Rendez-vous électoral de 2016
Sheik Sidia Bayo voudrait donc que les Nations unies veillent à la protection des opposants. Mais plus encore il voudrait que les Nations unies s’impliquent dans le processus électoral et pourquoi pas, prennent en charge les prochaines présidentielles de novembre 2016.
Des demandes qui ont peu de chance d'aboutir. Mais pour l'opposant, l'essentiel est d'attirer l'attention du monde et de l'Afrique sur un régime gambien qu'il qualifie d'ubuesque. Un régime qui, rappelle-t-il, pousse des milliers de jeunes gambiens à risquer leur vie pour fuir vers les côtes européennes. « Nous devons ouvrir les yeux de la communauté internationale sur la réalité (en Gambie) », conclut le jeune homme.