D'après Amnesty International, ils étaient six à comparaître devant une cour martiale. Six soldats qui auraient été reconnus coupables de haute trahison, de conspiration, de mutinerie et d'aide à l'ennemi. Le procès s'est déroulé dans le plus grand secret. Ni journalistes, ni observateurs internationaux n’étaient présents. Toutes les demandes ont été rejetées.
« Amnesty International est très inquiète de ces derniers développements, notamment par rapport à l’histoire que la Gambie a quant à l’utilisation de la peine de mort, indique François Patuel, chargé de campagnes d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest. C’est un procès aussi par rapport auquel on a des inquiétudes parce qu’il s’est tenu dans le secret. Très peu d’informations ont filtré sur le procès en lui-même. Il n’y a même pas eu d’information officielle du gouvernement concernant ces condamnations. Aujourd’hui, Amnesty International demande à ce que les soldats ne soient pas exécutés. Et nous demandons aussi à ce que leur peine soit commuée en peine d’emprisonnement, en attendant l’ouverture d’une enquête avec la coopération de la communauté internationale pour savoir ce qui s’est vraiment passé ce 30 décembre. Nous demandons aussi qu’un nouveau procès puisse se tenir qui respecte les normes internationales. »
Les défenseurs des droits de l'homme sont toujours sans nouvelles d'une vingtaine de personnes, essentiellement des proches des soldats putschistes. Ils ont été arrêtés au lendemain de la tentative de coup d'Etat et restent aujourd'hui détenus au secret.