Des cris à l'annonce du jugement. Mais contrairement à l'affaire Karim Wade, ce sont des cris de joie. Un sentiment que partage maître Mbaye Jacques Ndiaye, un des avocats de l'ancienne sénatrice : « Aïda Ndiongue n’aurait jamais dû mettre les pieds dans les locaux d’une gendarmerie pour être entendue sur des faits qui n’ont jamais existé. Après 18 mois d’incarcération, elle est relaxée. Ça a été un fiasco judiciaire et cela m’a beaucoup outré. 18 mois d’emprisonnement pour des faits qui n’existent pas, vraiment c’est grave ».
Cette relaxe est un revers pour les avocats de l’Etat qui se réservent le droit de faire appel dans les jours qui viennent, comme l’explique Maître Bassirou Ngom : « Ça prouve que la justice est indépendante et qu’elle n’est pas téléguidée. Si elle était téléguidée, je pense qu’aujourd’hui on n’aurait pas pu relaxer Aïda Ndiongue avec tous les biens qui ont été saisis chez elle. Mais il ne faut pas oublier que Aïda Ndiongue n’en a pas fini avec la justice parce que son dossier est devant la Cour de répression de l'enrichissement illicite [Crei]. Son dossier est en instruction et nous espérons qu’il sera renvoyé devant cette pour être jugé ».
Quant aux défenseurs de l'ancienne sénatrice libérale, ils se disent prêts à faire face à tous les procès.