Les mineurs de Marikana vont enfin avoir des réponses. Voilà près de trois ans qu'ils attendent ce rapport chargé de faire la lumière sur ce massacre et d'établir les responsabilités. Le document a été remis au chef de l'état il y a deux mois et depuis, c'est le silence. Cette semaine, les mineurs ont menacé de faire appel à la justice faisant céder le président Jacob Zuma : « Je comprends l'anxiété de ceux qui attendent.
Mais il ne serait pas convenable de rendre ce rapport public sans que je puisse l'examiner pleinement. Le rapport sera publié avant la fin du mois prochain ».
Mardi, le principal parti d'opposition a dénoncé ce nouveau délai. Pour Mmusi Maimane, chef de l'opposition, le président cherche à gagner du temps : « Ceux responsables des atrocités à Marikana doivent être congédiés et mis en prison. Votre tactique pour gagner du temps, nous fait nous poser la question suivante : qui essayez-vous de protéger parmi vos proches ? Est-ce que le vice-président Cyril Ramaphosa qui a demandé à ce que la police intervienne pour mettre fin à cette grève, afin de protéger ses propres intérêts dans l'industrie minière ? »
Les recommandations de ce rapport pourraient être explosives. Selon la presse, certains membres de la police et de l'ANC, le parti au pouvoir, pourraient être inculpés pour meurtre.