La justice saisie pour faire publier le rapport sur Marikana

Les mineurs de Marikana font appel à la justice. Ils veulent que le rapport sur la mort de 34 mineurs grévistes abattus par la police en août 2012 soit rendu public. Pour l'instant, le rapport est entre les mains du chef de l'Etat qui ne semble pas être pressé de le rendre public. Les avocats des mineurs ont annoncé lundi qu'ils comptaient déposer un dossier auprès de la cour pour obtenir la publication du document.

A Marikana on s'impatiente. Il aura fallu près de deux ans à la commission d'enquête chargée de faire la lumière sur le massacre de Marikana pour remettre son rapport. Et depuis, c'est le silence. Interpelé par différentes organisations, le président Jacob Zuma a répondu qu'il était en train de le lire et qu'il serait publié en temps voulu. C'était il y a près de deux mois et les mineurs accusent désormais la présidence de vouloir gagner du temps.

Pour l'avocat Andries Nkome, ils craignent que ceux impliqués dans ce massacre n'aient jamais à répondre de leur acte. « Par exemple le général Mbobo, pointe-t-il, apparemment il part à la retraite à la fin du mois. Ensuite la commissaire de police Riah Phiyega s'apprête également à changer de poste. Et donc nos clients ont l'impression que ceux qui sont impliqués dans ce rapport sont protégés. »

Personne ne sait exactement ce que contient le document, mais ces recommandations pourraient être explosives. La presse sud-africaine estime que certains cadres du gouvernement et de la police pourraient être inculpés pour meurtre.

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