A Marikana on s'impatiente. Il aura fallu près de deux ans à la commission d'enquête chargée de faire la lumière sur le massacre de Marikana pour remettre son rapport. Et depuis, c'est le silence. Interpelé par différentes organisations, le président Jacob Zuma a répondu qu'il était en train de le lire et qu'il serait publié en temps voulu. C'était il y a près de deux mois et les mineurs accusent désormais la présidence de vouloir gagner du temps.
Pour l'avocat Andries Nkome, ils craignent que ceux impliqués dans ce massacre n'aient jamais à répondre de leur acte. « Par exemple le général Mbobo, pointe-t-il, apparemment il part à la retraite à la fin du mois. Ensuite la commissaire de police Riah Phiyega s'apprête également à changer de poste. Et donc nos clients ont l'impression que ceux qui sont impliqués dans ce rapport sont protégés. »
Personne ne sait exactement ce que contient le document, mais ces recommandations pourraient être explosives. La presse sud-africaine estime que certains cadres du gouvernement et de la police pourraient être inculpés pour meurtre.