Afrique du Sud: le rapport Farlam sur Marikana très attendu

Le rapport de la commission Farlam sur le massacre de Marikana est très attendu. C’était en août 2012. La police réprimait une manifestation illégale de mineurs en tirant sur la foule. 34 mineurs ont été abattus. Personne n’a jamais été inculpé. La commission d’enquête doit rendre son rapport, ce mardi 31 mars sur les responsabilités des uns et des autres.

Après plus de deux ans d’enquête et l’audition d’une cinquantaine de témoins, la commission doit déterminer les responsabilités dans cette fusillade et notamment celles de la police. Celle-ci a toujours invoqué la légitime défense, expliquant que les mineurs étaient armés. Pourtant, selon la commission, de nombreux mineurs ont été tués dans le dos alors qu’ils tentaient de fuir.

D’où venait l’ordre de tirer à balle réelle ? La question d’autant plus sensible qu’elle met en cause Cyril Ramaphosa, actuel vice-président du pays, qui à l’époque était membre du conseil d’administration de la compagnie minière.

Pour le leader politique, Julius Malema, Ramaphosa doit être tenu responsable. « A l’époque Ramaphosa a utilisé son influence politique pour ordonner au ministre de la Police et à la commissaire de tirer sur les mineurs parce qu’ils estimaient qu’il ne s’agissait pas d’une grève mais d’un acte illégal. Justice doit être faite, sinon c’est inacceptable », a-t-il déclaré.

A ce jour, aucun responsable de la police n'a été jugé ou sanctionné mais la commission d'enquête a le pouvoir de recommander des mises en examen. Son rapport sera cependant remis directement au président qui peut choisir ou non de le rendre public.

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