Afrique du Sud: flou autour de la publication sur le rapport de Marikana

En Afrique du Sud, c'est toujours l’incertitude autour de la publication du rapport de la Commission qui enquête sur le drame de Marikana. Fin mars, la commission Farlam a remis, au président Jacob Zuma, son rapport sur la mort de 34 mineurs grévistes abattus par la police, en août 2012. C'est au président sud-africain qu’il appartient de décider si le rapport sera rendu public ainsi que le réclament les associations.

Aucune date n'a été annoncée pour une éventuelle publication du rapport Farlam. Interrogé par le Conseil des Provinces sur le sujet, Jacob Zuma est resté vague, expliquant qu'il était toujours en train « d'étudier » les recommandations formulées par la Commission. Le président sud-africain assure qu'il « publiera » le rapport et « indiquera sa position » en temps voulu.

Cela fait déjà un mois et demi que Jacob Zuma a le rapport entre les mains dont les recommandations pourraient être explosives. La presse sud-africaine estime que certains cadres et même la chef de la police sud-africaine pourraient être inculpés pour meurtre.

La présidence est soupçonnée de vouloir gagner du temps mais la tension monte.

Vendredi, des manifestants ont fait irruption au milieu d'un discours de Cyril Ramaphosa. Ils ont accusé le vice-président sud-africain d'être responsable de la fusillade de Marikana, avant d'être violemment expulsés.

Au moment du drame, en 2012, le vice-président sud-africain était membre du conseil d'administration du groupe britannique Lonmin qui exploite la mine de platine Marikana. Le 12 août 2012, les forces de l’ordre ont abattu 34 mineurs grévistes et fait quelque 70 blessés, à Marikana, lors de la pire fusillade policière depuis les heures noires du régime raciste de l’apartheid.

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