Pour les familles des mineurs décédés, c’est un soulagement. Pendant deux ans, elles ont entendu les témoignages des survivants de cette fusillade de la police, de la compagnie minière et des différents témoins. La commission d’enquête va désormais devoir expliquer comment la police en est arrivée là, tirer sur des mineurs qui manifestaient pour une augmentation de salaire et établir les responsabilités.
Les forces de l’ordre continuent de clamer qu’il s’agissait d’autodéfense, que les mineurs étaient armés et s’apprêtaient à les attaquer. Mais la commission a entendu des témoignages bien différents. L’ordre avait été donné de masser les grévistes. De nombreux mineurs ont été abattus dans le dos alors qu’ils tentaient de fuir. Pour l’avocat des familles des mineurs, il s’agit purement et simplement d’une exécution.
La commission a désormais cinq mois pour rendre son rapport. Elle n’a aucun pouvoir légal. Elle peut juste recommander l’inculpation de telle ou telle personne.