L'affaire s'est invitée au cœur même de la cérémonie d'investiture. Rosine Vieyra Soglo, 81 ans, doyenne de l'Assemblée nationale, interpelle les députés dans son discours : « Qu’on vienne se cacher ici parce qu’on a l’immunité parlementaire pour ne pas répondre de ses actes devant la justice, ce n’est pas bien du tout ! S’insurge-t-elle. Et nos collègues, s’il en est, doivent avoir le courage de se démettre de leur fonction. »
Une fois sorti de l'hémicycle, Barthélémy Kassa, ex-ministre de l'Energie et de l'Eau, répond : « J’ai le droit de siéger conformément aux textes en vigueur, mais je ne peux jamais, jamais, jamais être cité comme auteur à quelque niveau que ce soit de ces malversations », indique-t-il.
Des sachets d'eau en guise de protestation
A l'extérieur du Parlement, plusieurs dizaines de personnes, militants d'opposition, simples citoyens, expriment leur colère en brandissant des sachets d'eau. « On nous a donné trois milliards pour qu’on puisse nous donner de l’eau à boire. Ils ont pris ces trois milliards pour faire quoi ? Demande l’un d’eux. Ils n’ont pas fait un seul petit forage. Ce sont des voleurs. Ils n’ont rien d’honorable. »
Les députés se retrouveront mardi pour élire le bureau. Les manifestants eux ont promis de revenir.