Ce mardi, Barthélémy Kassa, le ministre de l'Eau, a présenté sa démission. Mais ce responsable, proche du président, a été récemment élu député. Il devrait être investi ce samedi à l'Assemblée nationale. À ce titre, des membres de la société civile, soutenus par des députés de l'opposition récemment élus, dénoncent une manoeuvre politique.
« C'est un pas infinitésimal par rapport à ce qu'il faut, regrette Jacques Ayadji, qui a lancé le 8 mai dernier, le Mouvement ad'hoc pour la réhabilitation de l'image du Bénin, mais le ministre de l'Energie et de l'Eau n'est pas le seul dans ce scandale. Il y a aussi le ministre de l'Economie et des Finances, qui a eu à payer les travaux qui ne sont pas réalisés, ainsi que le ministre du Développement, Marcel de Souza, qui est en même temps le beau-frère du chef de l'Etat. Donc si ces deux ministres ne partent pas avec le ministre de l'Energie et de l'Eau, ça veut dire que dans la résolution de ce scandale-là, on a encore ouvert un autre front d'injustice. »
Selon Jacques Ayadji, le mouvement de la société civile exige plus de transparence. « Tous ceux qui sont impliqués devraient quitter le gouvernement, ajoute-t-il, et il va même plus loin. « Ils ont tous pu se faire élire députés, donc notre deuxième combat, c'est que ces ministres ne puissent pas siéger à l'Assemblée nationale pour bénéficier de l'immunité parlementaire. Une immunité qui fait que leur poursuite est très difficile. Parce qu'on parle de la Haute cour de justice, qui n'a jamais fonctionné depuis 1990. Ils n'ont jugé personne. Ils sont là seulement pour utiliser des budgets de fonctionnement, pour aucun résultat. »
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