Sénégal: semaine de sensibilisation à la prévention routière

Au Sénégal, la semaine de la prévention routière se poursuit dans les régions avec notamment des campagnes de sensibilisation auprès des conducteurs de moto : 80 morts l'an dernier et près de 7 000 blessés selon des chiffres du gouvernement. Les accidents de motos sont la première cause de consultation dans les services d'urgence des hôpitaux, selon une étude clinique hospitalière. Et le phénomène ne fait que s'aggraver.

Avec notre correspondante à Dakar, Carine Frenk

Ils roulent sans connaître le Code de la route. Les motos taxis, les « djakarta » comme on les appelle au Sénégal, sont souvent impliquées dans des accidents notamment dans des villes comme Thiès, Kaolack, Fatick, Tambacounda où elles sont légion.

« Dans les hôpitaux de ces villes il y a des salles qu’on appelle des 'salles djakarta', parce que chaque jour que Dieu fait il y a un motocycliste qui est impliqué dans un accident de la circulation et c’est là qu’il est traité en urgence. Et aujourd’hui pourquoi nous voulons mettre le doigt [sur cette question] ? C’est que nous voulons juste encadrer ces jeunes-là, les inviter à se conformer à la règle, parce que ces gens-là ne peuvent pas respecter ce qu’ils ignorent », explique Mactar Faye, le directeur de la Nouvelle prévention routière.

A Dakar, il n’y a pas de motos taxis mais surtout des petits transports collectifs. Mais les particuliers font de plus en plus le choix de circuler à moto. Si certains n'oublient pas leur casque, d'autres comme ce conducteur en revanche ne peuvent plus s’en passer : « Moi je roule sans casque, mais j’ai un casque ». « En Europe, je ne peux pas me déplacer cinq mètres sans porter mon casque parce que je sais qu’on va m’attraper. Mais ici, c’est un peu différent » confesse un autre.

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