Avec notre correspondante à Dakar, Carine Frenk
Ils roulent sans connaître le Code de la route. Les motos taxis, les « djakarta » comme on les appelle au Sénégal, sont souvent impliquées dans des accidents notamment dans des villes comme Thiès, Kaolack, Fatick, Tambacounda où elles sont légion.
« Dans les hôpitaux de ces villes il y a des salles qu’on appelle des 'salles djakarta', parce que chaque jour que Dieu fait il y a un motocycliste qui est impliqué dans un accident de la circulation et c’est là qu’il est traité en urgence. Et aujourd’hui pourquoi nous voulons mettre le doigt [sur cette question] ? C’est que nous voulons juste encadrer ces jeunes-là, les inviter à se conformer à la règle, parce que ces gens-là ne peuvent pas respecter ce qu’ils ignorent », explique Mactar Faye, le directeur de la Nouvelle prévention routière.
A Dakar, il n’y a pas de motos taxis mais surtout des petits transports collectifs. Mais les particuliers font de plus en plus le choix de circuler à moto. Si certains n'oublient pas leur casque, d'autres comme ce conducteur en revanche ne peuvent plus s’en passer : « Moi je roule sans casque, mais j’ai un casque ». « En Europe, je ne peux pas me déplacer cinq mètres sans porter mon casque parce que je sais qu’on va m’attraper. Mais ici, c’est un peu différent » confesse un autre.