Depuis le déclenchement du blocus de la transgambienne, Ziguinchor est comme paralysée. Signe qui ne trompe pas, la gare routière tourne au ralenti. Mamadou Lamine Manga, trésorier général de l’Etat : « Vraiment on est complètement brisés. On ne tourne même pas. Rien ne marche ici à la gare routière. Le billet est passé de 9 500 à 17 000 francs CFA. Résultat : on n’a plus de clients. Avant, chaque jour il y avait 400 ou 500 personnes qui partaient pour aller à Dakar. Maintenant, un seul véhicule de sept places par jour. Hier, on n’a même pas eu de sept places. Aujourd’hui, on n’a pas eu sept places. Le blocus nous a vraiment brisés ».
Les prix flambent
A Ziguinchor, le savon, l’huile, les oignons, les pommes de terre, les choux ou encore le poivre viennent de Dakar. A cause du blocus, les prix flambent et cela désole Sophie Badian, vendeuse de légumes au marché de l’Escale : « Nous, ça nous touche. On sort ici et on va à Dakar chercher d’autres légumes pour venir les vendre. Le transgambien, ça fait un blocage. Les produits sont plus chers. Il y a beaucoup de choses dont les prix ont doublé : les oignons, les pommes de terre. Les clients ne viennent pas, ceux qui viennent.. ce n’est pas comme avant. C’est trop cher. Il y a une grande crise aussi pour nous. Ca ne va pas à Ziguinchor, il faut que ça cesse ».
Les routiers ont prévenu : tant que Banjul ne pliera pas, le blocus se poursuivra.