Les électeurs rencontrés à Cotonou attendent de leurs députés qu'ils les représentent, tout simplement. Ils leur demandent de voter des lois qui répondent à leurs préoccupations : santé, éducation, emploi, foncier.
Pour Ferdinand, étudiant, sa préoccupation majeure porte sur le logement : « A Cotonou, le loyer, c’est chaque propriétaire qui fixe le taux qu’il veut. Et même, des fois, ils augmentent le loyer sans même avertir le locataire. Il n’y a pas une loi qui cadre. Donc, s’ils peuvent voter des lois allant dans ce sens, ce serait bien. »
Une bonne gouvernance
Ils veulent aussi que les choses changent. Les députés, dont certains passent d'un camp à l'autre, ont perdu beaucoup de crédibilité. Christelle a bien l'intention de les sanctionner. « Je pense que la majorité de la population en a marre, vitupère-t-elle. On attend un changement de mentalité. On veut une génération renouvelée, on ne veut plus des affairistes en fait, qu’ils aient un minimum de conscience et un minimum de patriotisme ».
Moussa, 53 ans, affirme pour sa part qu'il votera pour la première fois avec son cœur : « Depuis que la campagne a commencé, ils commencent à distribuer de l’argent. J’ai dit : "Non, je ne veux pas". Les députés, ils ne font que penser à leur intérêt personnel, pas à la population. On vote, ils vont à l’hémicycle, ils ne font que ramasser l’argent, envoyer les enfants en Europe. Nous, nous sommes là, on souffre ».