Des dizaines de personnes veulent prendre leurs cartes d'électeurs. Les trois agents chargés de la distribution, assis derrière des bureaux d'écoliers, sont dépassés. Christel, venue avec sa maman de 69 ans, attend depuis deux heures. « Là, c’est une jeune dame qui a proposé d’aider l’équipe parce qu’on a que trois jeunes qui sont laissés à eux-mêmes. Il n’y a aucune organisation. Tout le monde s’énerve. C’est l’image même du pays. C’est emblématique », fulmine-t-elle.
Germain a sa carte. Il repart en la tenant devant lui. « Finalement, je viens de trouver ma carte. Je suis content. Je remercie mon gouvernement qui a fait cela. Je prie pour que tous les gens qui sont là, debout, aient leur carte avant de partir ».
Yves, lui, n'a pas trouvé la sienne dans son bureau de vote. Il fait le tour. « D’abord j’ai été là où je me suis inscrit. On n’a pas trouvé, on m’a renvoyé. Cela fait déjà quatre centres que je parcours, comme ça, sans trouver ma carte. C’est la même chose partout. C’est un cafouillage complet », se désole Yves.
Honoré a trouvé sa carte, mais il s’inquiète. « Si la distribution des cartes n’est pas faite dans de bonnes conditions, ce n’est pas un gage d’une bonne élection », constate-t-il. Malgré le désordre, les électeurs attendent et ils expriment tous leur volonté d'aller voter dimanche.