Cela fait 72 heures que les troupes de Barkhane sont sur le terrain à proximité de la passe de Salvador. Environ 120 soldats au total qu’il faut déjà ravitailler. Dans le désert, les opérations sont avant tout limitées par la logistique. Ce soir, un avion cargo C-130 venu de Ndjamena à trois heures de vol, vient parachuter ses palettes de vivres. A bord de l’avion, de la nourriture et de l’eau.
A quelques mètres de là, les soldats des forces armées nigériennes n’ont pas d’avion cargo pour les aider. Ils ont monté leur bivouac. Au total, une cinquantaine de militaires, sept pick-up et deux camions. Au menu ce soir, pâtes à la sauce tomate. A la lumière des lampes de poche, un groupe d’une dizaine d’hommes est assis autour d’une grande gamelle en fer blanc.
Le capitaine Mohamed nous fait visiter le petit campement. « Ici c’est la popote, sourit-il. Le moral est au top. » Même si les conditions sont difficile : « Nous on est venus avec toute notre logistique, nos vivres. Tout ce qu’il y a à consommer sur le terrain, on le transporte sur nos véhicules. »
Si les Nigériens ont parfaitement opéré aux côtés des forces françaises, ils n’ont toutefois pas souhaité prolonger l’opération de 24 heures comme l’avait proposé la force Barkhane.
Demain, Barkhane reprend la route pour rejoindre la base avancée de Madama, à 250 kilomètres de là. De quoi mettre les hommes et les machines à rude épreuve.