De notre envoyé spécial
Le tarmac de la base de Faya-Largeau est éclairé par les phares des véhicules de Barkhane. Comme le capitaine Miguel, les parachutistes du 2e REP préparent leurs équipements. « On vérifie son parachute dorsal et ventral », explique-t-il. Chaque militaire est très chargé. « Ça dépend des légionnaires, mais par exemple un légionnaire dont la fonction est radio ou transmetteur a une gaine qui approche les 40 kilos, donc ça fait un poids conséquent », indique-t-il.
C’est parti. L’appareil décolle. Pour le 1ere classe Teddy, c’est le premier saut en opération. « En saut opérationnel, il faut faire attention aux petits détails, souligne-t-il. En plus, c’est de nuit en Afrique, sur un territoire qu’on ne connaît pas trop. » Les militaires vont être parachutés à quelques kilomètres de la passe de Salvador. « On tombe sur une zone plutôt dégagée. Normalement, sur zone, cette nuit, il n’y aura pas de danger. Après, c’est plutôt demain matin... »
L’avion survole le désert sous la lueur bleutée de la pleine lune. Il faut près de deux heures de vol pour rejoindre la zone de largage sur un plateau à cinq kilomètres de la passe de Salvador.
Les légionnaires sont prêts pour le largage. Le décompte commence. C'est parti.
Cette nuit-là, deux légionnaires se blesseront en arrivant au sol : vertèbres fracturées. Ils seront évacués vers la France.