Les élèves des écoles et lycées publics de la région de Ndjamena n’ont pas classe depuis mardi et cela risque de durer jusqu’à la fin de la semaine. Les enseignants ont décidé de se mettre en grève en raison des retards dans le versement des salaires, retards qui tendent à devenir habituels.
Ceci est inacceptable, indique Blaise Djimtoïdé, secrétaire général du syndicat des enseignants du Tchad pour la région de Ndjamena : « Le salaire est sacré. Pour des raisons de salaire, nous ne pouvons pas négocier avec le gouvernement. Surtout que nous sommes un pays pétrolier. Même s’il y a une baisse du prix du baril, en principe, les recettes nationales peuvent donc payer les salaires. Jusque quand le gouvernement va continuer cette gestion nébuleuse ? Nous ne comprenons pas et de toutes les façons pour le salaire, il n’y a pas de négociation possible ».
Et désormais, la grève sera presque mécanique, préviennent les enseignants. « A partir de huit jours francs sans salaire, la grève sera automatique. Nous sommes clairs là-dessus », ajoute Blaise Djimtoïdé.
Signe de tensions sociales en persepctive, le président de l’Assemblée nationale a appelé, mardi, lors de l’ouverture de la session ordinaire du Parlement le gouvernement à faire des efforts pour répondre à la grogne sociale qui pointe à l’horizon.