« Nous suivons activement tous les derniers développements », assure un porte-parole de la diplomatie européenne, indiquant que Bruxelles s'était particulièrement inquiété de « l'usage disproportionné » de la force par la police au cours des manifestations de la semaine dernière.
Ce porte-parole explique par ailleurs à RFI que la délégation de l'Union européenne en a bien sûr fait part aux autorités. Et au cours de ces échanges, la diplomatie européenne a insisté sur l'importance de prendre des mesures appropriées pour « faire la lumière sur les responsabilités » en ce qui concerne la mort d'au moins un étudiant le 9 mars dernier. Un étudiant tué accidentellement, fauché par un bus selon la police, assassiné selon ses co-promotionnaires.
Mais ce qui préoccupe également Bruxelles, c'est tout ce qui entoure cette affaire, le port obligatoire du casque qui avait incité les jeunes à descendre dans les rues, faute de mesures d'accompagnements. Mais aussi la fermeture des écoles et universités décrétée dans un premier temps par le gouvernement.
L’UE assure également avoir appelé au respect de la constitution tchadienne. Constitution qui, souligne son porte-parole, consacre la liberté d'expression mais aussi le droit de manifester. Pour rappel, un collectif d'associations de jeunes tchadiens s'était plaint sur l’antenne de RFI que même si ce droit était inscrit dans la constitution, il était de fait interdit de manifester pour critiquer le gouvernement. Ce qui avait été démenti par le parti au pouvoir.