Avec notre correspondante à Dakar, Carine Frenk
Souleymane Ndéné Ndiaye ne s'en cachait pas : s'il n'avait pas participé aux primaires, c'est qu'à 48 heures du verdict, il savait bien que le processus de désignation était bâclé, le jeu complètement faussé. Alors quand le porte-parole Babacar Gaye a annoncé la semaine dernière qu'il n'y aurait pas de plan B et que Karim Wade resterait le candidat du PDS, l'ancien Premier ministre n'y a vu qu'une confirmation de ce qu'il anticipait déjà : Abdoulaye Wade va maintenir la candidature son fils envers et contre tout.
Souleymane Ndéné Ndiaye claque donc la porte du PDS. D'autres vont-ils suivre le même chemin, le PDS risque-t-il l'implosion ? Certains responsables le pensent et regrettent qu'il soit toujours difficile de critiquer en interne le père fondateur Abdoulaye Wade. Dans l'entourage de l'ancien président, on s'attend à d'autres défections qu'on dit accueillir avec beaucoup de philosophie et d'indifférence. « On connaît la place et le poids de chacun », ironise un proche.
Autre responsable à ne pas cacher ses ambitions présidentielles, l'ancienne ministre Aïda Mbodj. Pour elle, le PDS ne pourra pas faire l'économie de nouvelles primaires avant d'ajouter : « Mon combat, je le mène et je le mènerai au sein du mon parti ».