En son article 11 ce pacte précise que les magistrats du parquet ne doivent en aucun cas subir des pressions ou des influences de leur hiérarchie dans le cadre du traitement des dossiers dont ils ont la charge. « Plus d’une centaine de propositions ont été exprimées sous la forme d’engagements précis touchant tous les contours de la magistrature et du système judiciaire dans ses rapports avec les autres membres de la société » explique Joséphine Ouedraogo, ministre burkinabè de la Justice.
La gestion de la carrière des magistrats, les sanctions disciplinaires ou pénales en cas du non respect du serment, les rapports entre les juridictions et les justiciables sont autant d'aspect qui ont fait l'objet d'accords. Pour Antoine Kaboré, secrétaire général du syndicat autonome des magistrats du Burkina « la nécessité de la relecture des différents textes pour pouvoir donner plus de pouvoir et plus d’indépendance aux magistrats a été confirmée. Le pouvoir exécutif, en raison de son emprise sur le pouvoir judiciaire ne lui permettait pas de faire son travail convenablement ».
La signature de ce document a été saluée par Michel Kafando, le président de la Transition. « Le pacte est important en ce qu’il redéfinit le rôle, les fonctions, le comportement des juges. Un comportement qui doit être désormais basé sur une indépendance réelle des magistrats vis-à-vis des influences politiques et économiques » a assuré le président.