Outre le président José Mario Vaz, était aussi présent le président sénégalais Macky Sall à cette conférence des donateurs organisée sous l’égide de l’Union européenne, du FMI, de la Banque mondiale et des Nations unies. La rencontre s’est ouverte sur un premier signal positif puisqu’elle survient au lendemain de la levée des restrictions imposées en 2011 par l’Union européenne après les mutineries de juillet 2010 : l’Union européenne s’est engagée à octroyer une aide de 160 millions d’Euros à la Guinée-Bissau.
Les bailleurs de fonds de la Guinée-Bissau ont largement approuvé le plan du gouvernement baptisé « terra ranka », nouveau départ. Leur objectif est de profiter de la stabilité politique avec laquelle le pays a enfin pu renouer. Comme l'explique Miguel Trovoanda, représentant pour la Guinée-Bissau du Secrétaire général de l’Onu, « quand on parle de besoin de stabilité, (il s'agit plutôt) des mécanismes qui permettent de rendre cette stabilité durable. L'intérêt de cette table ronde est de fournir au gouvernement les ressources nécessaires pour consolider cet état de fait. Si le développement n'arrive pas, la stabilité ne tiendra pas la route ».
Et cette stabilité retrouvée tourne surtout la page d’années d’incertitude qui avaient éloigné les bailleurs de fonds internationaux. « Ce qui est différent, c'est qu'en 2012, pour la première fois, la Banque mondiale a arrêté tous ses programmes en cours » pour suivre les décisions de l'Union africaine qui voulait une ligne ferme contre les coups d'Etat, rappelle Vera Songwe, directrice de la Banque mondiale pour la Guinée-Bissau.
Et même si l’Union européenne assigne en partie à son aide financière l’objectif de soutenir la reconstruction de l’État, de l’administration et de la justice, la priorité première est que la Guinée-Bissau puisse assurer rapidement l’amélioration des conditions de vie de ses citoyens.