Les 400 personnes ont été emmenées de force par les combattants de Boko Haram lorsque ceux-ci ont été chassés de Damasak par l'armée nigérienne et tchadienne.
« Certains des otages ont à peine dix ans », ont confié des habitants de la ville à des sources militaires nigériennes sur place. La population qui avait fui regagne progressivement Damasak et donne des détails aux forces armées tchadiennes et nigériennes qui recoupent les informations déjà récoltées auprès de personnes trop âgées pour quitter cette ville située à quelques kilomètres au sud de la frontière avec le Niger et qui compte en temps normal quelque 200 000 habitants.
Lors de la prise de la ville en novembre, les combattants insurgés avaient massacré des dizaines de civils et exécuté autant de fuyards d’où « le charnier que nous avons trouvé », a expliqué une source sécuritaire.
Sur place, Boko Haram avait maintenu en captivité des centaines de jeunes. « Au moment de leur fuite, les Boko Haram ont emmené avec eux leurs otages. Certains avaient à peine dix ans. Nous avons remis un orphelin à la Croix-Rouge qui avait huit ans », a ajouté cette même source, qui a par ailleurs confirmé que les otages étaient endoctrinés depuis bientôt six mois à Damasak.
Les combattants insurgés, selon de bons connaisseurs de la région, se sont sans doute installés avec leurs otages dans le secteur de Gwoza, plus au sud, dans l’Etat de Borno.