Le phénomène n'est pas nouveau mais, depuis février 2015, l'Unicef assiste, impuissante à une recrudescence des enlèvements d'enfants. Des centaines de jeunes garçons qui sont recrutés de force, à la fois par les groupes armés et par les troupes gouvernementales.
Depuis des mois, l'Unicef se bat pour mettre un terme à ces pratiques, elle estime à 12 000 le nombre d'enfants soldats recrutés en un an au Soudan du Sud. En février dernier, l'ONG de défense des droits de l'homme, Human Rights Watch accusait une milice pro-gouvernementale de recuter des garçons d'à peine 13 ans, dans la ville de Malakal.
Démobilisation de 3 000 enfants
Les miliciens, affirmait l'ONG, venaient même jusque dans la base de l'ONU où se sont réfugié les civils. La pression mise par l'Unicef et les ONG produit parfois des résultats : ces derniers mois, l'Unicef a réussi a obtenir la démobilisation de 3 000 enfants recrutés par le chef rebelle David Yau Yau.
Mais la vague de recrutement du mois de février sonne aujourd'hui comme une anticipation de la tension actuelle. Le 6 mars 2015, les pourparlers de paix entre les bélligérants s'achevaient sur un nouvel échec. Depuis, les forces de Riek Machar et celles de Salva Kiir s'affrontent sporadiquement dans le nord du pays.