Selon les mots de Maître Guy Hervé Kam, « cet activisme de Blaise Compaoré » s’est manifesté par plusieurs rencontres avec les dirigeants du Congrès pour la démocratie et le progrès et par l’annonce d’une caravane de jeunes militants de l’ancien parti au pouvoir pour une visite à l’ex-président du Faso.
« Dans les principes des relations internationales, Blaise Compaoré ne doit pas rester en Côte d’Ivoire et tirer les ficelles. Tout porte à croire, au regard des informations qui viennent, y compris de son propre camp, qu’il gère toujours la situation. Vous avez entendu Salia Sanou (ex-maire de la commune de Bobo-Dioulasso) dire, à Bobo, qu’il prépare le retour triomphal de Blaise Compaoré et éventuellement pour être candidat. Nous, nous disons que s’il veut le faire, qu’il vienne au Burkina Faso, mais il ne peut pas rester dans un pays ami comme la Côte d’Ivoire pour tirer les ficelles », a déclaré Maître Guy Hervé Kam.
Plusieurs candidats issus de l’armée se sont déjà déclarés pour la présidentielle d’octobre 2015. La société civile demande le retrait définitif des militaires de la scène politique en vue de la reconstruction d’une armée républicaine.
« La place des militaires n’est certainement pas dans la sphère politique, et nous tenons à ce que nos militaires, surtout les hauts gradés, respectent cet engagement. Nous, nous disons que si un militaire veut faire de la politique, il doit quitter l’armée à un temps suffisant pour couper le cordon ombilical avec la troupe », a tenu également à souligner Maître Guy Hervé Kam.
Les organisations de la société promettent une lutte dans le cadre de l’adoption du futur code électoral pour que tous les militaires soient écartés de la prochaine présidentielle.