Face à la société civile, toutes les questions concernant la vie sociopolitique du Burkina Faso ont été abordées à bâtons rompus avec le président de la transition, Michel Kafando. « Nous, au nom de la défense des droits de l’homme, mouvement spécifique, exigeons la fin de l’impunité. Ce qui passe par une justice pour nos martyrs, Norbert Zongo, Thomas Sankara, Dabo Boukary et tous les autres. Nous exigeons également, Monsieur le président du Faso, la dissolution pure et simple du RSP », a déclaré Ollo Mathias Kambou, porte-parole des mouvements de défense des droits humains.
Sur l'avenir du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), le président Michel Kafando affirme que plusieurs options sont déjà sur la table, mais il attend la fin des travaux de la commission mise en place : « C’est une épine au pied du Burkina. Le RSP, lui-même, est conscient aujourd’hui qu’il faut résoudre son problème. Là encore, je vous dis de garder confiance. Nous travaillons dans ce sens-là. »
Eviter de nouvelles injustices
Quant au dossier Thomas Sankara, les travaux d'expertise de la tombe commenceront bientôt, rassure Michel Kafando : « Nous autorisons qu’on fasse les investigations. La famille et nous, nous sommes maintenant d’accord sur les modalités pour commencer les travaux. Je peux vous le certifier. »
Le président Michel Kafando demande aux Burkinabè d’être patients, car son équipe fait face aux réalités de l'exercice du pouvoir : « Au contact de beaucoup de choses, on s’est rendu compte que le terrain était miné. Et je l’ai souligné. S’il n’avait tenu qu’à nous, gouvernement de la transition, aujourd’hui, on aurait procédé à un balayage complet. Il faut quand même tenir compte d’un certain nombre de choses qui ne doivent pas apparaître, comme de l’injustice. »