La décision a été annoncée dans les réseaux sociaux, sur la page Facebook du Parlement libyen reconnu par la communauté internationale. Les motifs de cette décision n'ont pas été détaillés, mais sur Facebook, un député, sous couvert d'anonymat, exprime la crainte de voir la communauté internationale imposer des pressions pour intégrer des islamistes dans un futur gouvernement.
Cette annonce intervient dans un contexte bien tendu. Vendredi, des attentats terroristes dans la ville d'al-Qoba, dans l’est du pays, ont fait 40 morts. L'une de ces attaques visait d'ailleurs le domicile du président du Parlement, Aguila Salah Issa.
L’annonce de la suspension de la participation Parlement compromet donc le round des négociations qui était prévu sous l'égide des Nations unies ce jeudi. Les dernières discussions avaient déjà été très compliquées en janvier dernier. En effet, les autorités de Tripoli, proches de plusieurs milices, et celles de Tobrouk ne se sont presque pas parlées. Les discussions s'étaient produites dans deux salles différentes.
Outre les difficultés à rassembler les deux parties pour ne former qu'un seul gouvernement, la Libye est plongée dans un chaos, avec notamment des attaques régulièrement revendiquées par la branche libyenne de l’organisation Etat islamique.