Dans l’est de la RDC, le procès des assaillants présumés du célèbre colonel de l’armée congolaise Mamadou Ndala, héros local, assassiné le 2 janvier dernier, s’accélère. Après l’audition d’un témoin-clé lundi, ce vendredi 7 novembre, au 27e jour d’audience, le procureur de la République a requis la peine de mort contre 6 prévenus.
Avec 23 prévenus, il aura fallu quatre heures au ministère public pour revenir sur l’ensemble des faits et des éléments à charge recueillis au cours de la procédure. Au final, la peine de mort est requise contre le lieutenant-colonel Birotsho.
Cet officier, au départ témoin, est devenu prévenu en plein milieu du procès suite à la dénonciation d’un de ses hommes. Pour le ministère public, ce lieutenant-colonel a directement participé à l’assassinat du colonel Mamadou. Le témoignage d’un ex-rebelle ADF qui l’a identifié constitue sa principale preuve.
La peine de mort requise aussi contre 5 autres prévenus, tous membres de la rébellion ougandaise ADF-Nalu et absents à ce procès, car en fuite. Ils sont accusés de participation à un mouvement insurrectionnel et de terrorisme.
Pour le reste, le procureur a requis des peines extrêmement variées, allant de 20 ans de prison à l’acquittement pour six d’entre eux. Sachant que le ministère public a eu du mal à trouver des preuves matérielles qui prouvent ’implication de ces prévenus dans l’organisation de l’attentat contre le colonel Mamadou.
Cette audience, comme toutes les autres, a en tout cas été suivie par une foule de plus de deux cents personnes, très attentive et n’hésitant pas à applaudir. Le colonel Mamadou Ndala était très populaire dans la région après avoir participé à la victoire de l’armée congolaise contre la rébellion du M23 il y un an. Le verdict du procès est attendu samedi 15 novembre.