De nouveaux témoins et prévenus doivent être entendus cette semaine. Des civils, fonctionnaires et militaires comme un major soupçonné d'avoir espionné les déplacements du colonel Ndala. Ou encore des officiers accusés d'avoir facilité la fuite des assaillants.
La société civile du Nord-Kivu, va continuer à demander l'audition de trois témoins qu'elle avait présentés aux enquêteurs, notamment un chauffeur de taxi ayant assisté à l'attaque, trois personnes pourtant non citées à comparaître. L'ONG estime toujours que le sergent-major Ndongala a été éliminé et réclame son autopsie.
Mais pour Lambert Mende, porte-parole du gouvernement, il n'y a aucun flou autour de sa mort. « On élimine un témoin, on n’élimine pas quelqu’un qui est prévenu. Il était prévenu, il n’était pas témoin assisté. Deuxièmement, monsieur Ndongala était malade, il était même très malade. C’est une mort qui était prévisible d’après les médecins et d’après le parquet. L’autopsie, c’est la décision d’un juge quand celui-ci a un doute. Ici, il n’y a aucun doute. »
Pendant la première semaine, le ministère public a dévoilé des éléments à charge, notamment contre les gardes du corps du colonel, suggérant une complicité avec le chauffeur soupçonné, lui, d'avoir fouillé le corps et mis le feu au véhicule.
Néanmoins, il reste encore beaucoup de flou. Des contradictions sont apparues dans les témoignages. Le parquet pencherait pour la thèse d'un meurtre perpétré par les ADF-Nalu avec la complicité de militaires. Mais pour d'autres il s'agirait exclusivement d'un règlement de compte au sein des FARDC.