La violence se poursuit à Benghazi, dans l’est de la Libye. Mais, pour la première fois, les milices islamistes et le groupe jihadiste d’Ansar al-Charia - réunis au sein du « Conseil de la Choura de Benghazi » - ne semblent plus contrôler la deuxième ville du pays. Les forces spéciales et les partisans du général à la retraite Khalifa Haftar contrôlent désormais la plupart des quartiers du sud et de l’ouest.
Les affrontements ont été quasi ininterrompus depuis le lancement de l’opération Dignité, au mois de mai, contre les milices islamistes. Le 15 octobre, Khalifa Haftar avait lancé une nouvelle offensive et depuis, des habitants de Benghazi ont facilité la tâche de ses hommes.
Ce n’est pas la première fois que des habitants se soulèvent contre les milices islamistes, mais c’est la première fois qu’organisés, ils permettent aux forces de Khalifa Haftar de pénétrer dans les quartiers où habitent des membres du Conseil de la Choura de Benghazi. Plusieurs dirigeants de ces mouvements ont été blessés ou tués. Les autres se sont enfuis en Turquie ou dans la ville de Misrata.
Si les forces spéciales et les hommes qui soutiennent l’opération Dignité réussissent à chasser les milices islamistes et les groupes jihadistes, ils devront affronter un nouveau défi : maintenir l’ordre et la sécurité.