Ils avaient seulement 17 et 18 ans. Comme les activistes assassinés avant eux, Sami el-Kawafi et Tawfik Bensaud étaient connus pour leur engagement. Huit autres personnes, parmi elles cinq militaires et trois civils, auraient également été tuées ce week-end à Benghazi. Comme pour tous les autres assassinats qui frappent la grande ville de l’Est libyen depuis juillet 2011, il n’y a eu aucune revendication.
Si les groupes jihadistes ou certaines milices islamistes sont souvent pointés du doigt, des règlements de compte ne sont pas à exclure. Cette série d’assassinats incessants s’est accélérée avec le temps. Après avoir longtemps visé principalement des membres de l’appareil sécuritaire et judiciaire, les activistes sont désormais ciblés.
Les réseaux sociaux se sont fait l’écho du choc provoqué par l’assassinat de deux hommes si jeunes. Une activiste s’attristait par exemple de voir son pays « devenir de plus en plus méconnaissable […] Nos rêves sont devenus des cauchemars. »
Le général Haftar, à la tête de l’Opération Dignité, avait promis en mai qu’au bout de quatre mois, il aurait débarrassé Benghazi des groupes extrémistes et que la ville aurait retrouvé le calme. Quatre mois plus tard, Benghazi est toujours plongée dans la violence.