Agée de plus de 90 ans, la mère de Laurent Gbagbo est décédée le 15 octobre en Côte d'Ivoire, et l'ancien président avait demandé à être « relâché pour une période d'au moins trois jours (...), pour organiser et assister à l'enterrement de [sa] mère. »
Le porte-parole de la Cour, Fadi el-Abdallah, a justifié cette décision par les risques sécuritaires : « Les juges ont considéré la demande de la défense de Monsieur Gbgabo, mais également les observations du gouvernement ivoirien, du greffe de la CPI, du procureur et des représentants des victimes. La chambre préliminaire a considéré que la demande de Monsieur Gbagbo d’être transféré en Côte d’Ivoire afin d’organiser les funérailles de sa mère constituait des circonstances humanitaires. Mais pour bénéficier d’une mise en liberté provisoire, il faut pouvoir imposer certaines conditions spécifiques pour garantir la sécurité et répondre aux préoccupations pouvant naître à propos de cette demande. Selon les juges, toute condition spécifique ne pourrait suffisamment réduire les préoccupations logistiques et sécuritaires identifiées par la Côte d’Ivoire et les autres partis participant à la procédure. La chambre a conclu qu’elle ne pouvait pas accéder à cette demande. »
Me Bernard Houdin, l'un des avocats de Laurent Gbagbo, avoue qu'il s'attendait à cette décision car les autorités ivoiriennes devaient être consultées et ne souhaitent en aucun cas le retour de l'ancien président.