Affoussiata Bamba-Lamine a reconnu qu’il y avait des retards et un déficit de communication, mais a tenu à préciser que les choses vont rentrer dans l’ordre.
« Il ne faut pas avoir d’inquiétude. Je veux vous rassurer », a-t-elle insisté.
Lors de ce point de presse, elle a également donné des précisions sur les jurés soulignant ainsi un point intéressant, car depuis plusieurs jours les avocats de la défense et le Front populaire ivoirien (FPI) – le parti fondé par Laurent Gbagbo - mettent en avant l’origine des six jurés qui devront se prononcer dans ce procès aux Assises.
Pascal Affi Nguessan, président du FPI, soulignait encore il y a quelques jours, à une conférence de presse, que ces jurés ont des noms à consonance du Nord, sous-entendu pro-gouvernementaux, et donc hostiles aux accusés.
Or, Affoussiata Bamba-Lamine, au cours de nos échanges, ce mercredi matin, a indiqué que les jurés avaient été choisis en concertation - comme c’est à chaque fois le cas entre accusation et défense - et que les avocats de la défense avaient l’entière liberté pour récuser des individus qui ne leur conviendraient pas, « ce qu’ils n’ont pas fait », a souligné la porte-parole adjointe du gouvernement ivoirien.
Pour la ministre, par conséquent, l’éventuel esprit partisan des jurés dans cette affaire - qui déchaîne les passions - n’aura pas lieu d’être invoqué par la défense, lors de la tenue du procès.