Elections au Mozambique: un vote et un test pour le pouvoir

Les Mozambicains votaient, mercredi 15 octobre, aux élections présidentielle et législatives. Ce vote est vu comme un test pour le Frelimo, le parti au pouvoir depuis l’indépendance en 1975. Bien que son candidat, Filipe Nyusi, soit quasiment assuré de sa victoire, le parti pourrait être sérieusement malmené. En face, l’opposition, qui connaît un regain de popularité, et la population qui, lassée de la pauvreté, a soif de changement.

Le désir de changement manifesté par les Mozambicains lors de la campagne se traduira-t-il dans les urnes ? Il est trop tôt pour le savoir.

En milieu de journée, le taux de participation n’était pas encore connu mais à Maputo, la capitale, les observateurs ont noté de longues files d'attente par endroits.

« Je suis sûr de la victoire », a déclaré Filipe Nyusi, candidat du parti au pouvoir, en mettant son bulletin dans l'urne dans un des bureaux de vote de Maputo.

Son principal rival, Afonso Dhlakama, candidat de la Renamo, a également voté dans la capitale. Le vieux guérillero a exprimé l’espoir que, pour la première fois, les résultats seront « acceptables, propres et crédibles ».

Par ailleurs, l’opposition a obtenu que des représentants des trois partis politiques soient présents dans chacun des bureaux de vote, ce qui devrait minimiser les tentatives de fraudes.

La surprise pourrait venir d’un troisième parti : le Mouvement démocratique mozambicain, s’il parvient à confirmer sa percée aux municipales de l’an dernier. Ce mercredi après-midi, son candidat, Daviz Simango, a mis en garde contre les risques de violences au moment de la proclamation des résultats. Ils sont attendus dans quelques jours.

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