C’est par un communiqué final que la réunion extraordinaire des chefs d’Etat a pris fin à Niamey. Devant les massacres des populations par les éléments de Boko Haram, les chefs d’Etat réunis à Niamey ont décidé de combattre, par tous les moyens, Boko Haram et ses démembrements.
Une stratégie de lutte commune des états-majors des différents pays du bassin du lac Tchad a déjà été élaborée. Tout sera fin prêt avant le 20 novembre prochain, à savoir la coordination des forces mixtes et la finalisation des contingents.
Les chefs d'Etat – qui ont constaté avec regret la terreur que font régner les éléments de Boko Haram sur les populations civiles – ont décidé de mutualiser leurs actions.
Pour le président du Tchad, Idriss Déby, rien ne sera plus comme avant. « La situation est grave. Boko Haram a pignon sur rue dans le lit du lac Tchad », a-t-il déclaré.
Le sommet des chefs d’Etat appelle à une large coalition internationale pour combattre Boko Haram et déjà le Bénin – qui se sent solidaire des autres pays menacés – a décidé de placer un bataillon de soldats à sa frontière avec le Nigeria voisin.
Pour le président béninois Boni Yayi, le Bénin n’est pas à l’abri, « il peut être attaqué à tout moment face à cette guerre asymétrique que nous imposent les éléments de Boko Haram. Le Bénin est concerné », a-t-il souligné.
Le conflit de Boko Haram et les forces de sécurité nigérianes a fait plus de 10 000 morts et 700 000 déplacés en cinq ans.