Les discussions reprennent et rien n’a fondamentalement changé. Sur la table, les questions concernant les préalables au dialogue, notamment le sort réservé aux points qui n’auront pas obtenu le consensus.
Après des échanges avec le président Blaise Compaoré, les deux coprésidents ont consulté leur base et les résultats de ces consultations seront soumis à l’appréciation de tous les participants. « Nous irons à la table des discussions pour réaffirmer notre position, elle n’a pas évolué », a confié à RFI Adama Kanazoe, de l'Alliance des jeunes pour l'indépendance et la République, parti de l’opposition.
« Sur le sort des points non consensuels, la majorité présidentielle propose que le président Blaise Compaoré use de ses prérogatives de chef d’Etat pour trancher, alors que le débat actuel le concerne personnellement », lance un autre opposant.
Selon un analyste politique, il y a des signes annonciateurs d’un blocage de dialogue initié par le président du Burkina Faso. « Ce dialogue risque de se terminer comme l’a été celui qu’avait tenté l’ex-président Jean Baptiste Ouedraogo. Les débats ont toujours buté sur les préalables, plus précisément sur la position exacte du président Blaise Compaoré ».