Burkina Faso: la Constitution au cœur du dialogue politique

Au Burkina Faso, les discussions entre la majorité et l’opposition, afin de trouver une solution au débat autour du sort réservé à l’article 37 de la Constitution, se poursuivent. Cet article limite à deux le nombre de mandats présidentiels et la majorité souhaite le modifier pour faire sauter le verrou de la limitation. La semaine dernière, le président Blaise Compaoré a appelé à un dialogue entre les deux parties en vue d’une sortie de crise avant la présidentielle de 2015.

A l’issue de trois heures de conclave, les représentants de la majorité et de l’opposition ont présenté aux journalistes les différents points qui feront l’objet des discussions dans les jours à venir, comme le détaille Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition burkinabè : « Ces points sont au nombre de cinq. La question de la révision de l’article 37 de la Constitution, la question de l’installation du Sénat, la question relative à l‘organisation de l’élection présidentielle de novembre 2015, la question relative à l’organisation et au fonctionnement du Conseil constitutionnel et la question de la contribution de la société civile à la recherche de solutions consensuelles en vue de consolider la paix ».

La question de la forme du dialogue évoquée la semaine dernière n’a pas été abordée par les deux coprésidents face aux journalistes. L’un des participants a confié à RFI que le document-cadre n’a pas encore fait l’objet d’accord. Certaines dispositions, notamment la mise en œuvre des résultats de ce dialogue et le sort réservé aux propositions non consensuelles, divisent les deux parties. L’opposition souhaite qu’à l’issue du dialogue, les propositions non consensuelles restent en l’état, ce qui ne semble pas être de l’avis de la majorité. Ces points seront discutés avec le président Blaise Compaoré au cours de la prochaine rencontre.

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