Les partisans d’une révision constitutionnelle et ceux qui s’y opposent étaient à la présidence pour s’enquérir des termes de références de ce dialogue initié par Blaise Compaoré. Mais en lieu et place de cette feuille de route, les différents protagonistes ont discuté de la forme de ce processus. Selon le chef de file de l’opposition, Zephirin Diabré, le président Compaoré a d’abord expliqué les objectifs recherchés en initiant ce dialogue.
« Le président du Faso a expliqué les objectifs qu’il poursuivait d’instaurer un dialogue politique entre les deux camps et il s’est retiré, nous laissant le soin de nous organiser pour ce dialogue », a déclaré Zephirin Diabré après deux heures d’échanges entre les deux délégations.
« Nous avons échangé sur la manière d’organiser le dialogue pour nous assurer qu’il puisse aboutir au résultat escompté. Ce sont des préalables qui sont indispensables et nécessaires à éclaircir », a renchéri Assimi Kouanda, le secrétaire exécutif national du parti au pouvoir.
Avant même de se rendre à ce deuxième rendez-vous, l’opposition avait diffusé un communiqué dans lequel elle se dit ouverte au dialogue mais réaffirme « avec fermeté son rejet de la modification de l’article 37 de la Constitution et l’organisation d’un référendum ainsi que de la mise en place d’un Sénat ».